Un territoire se dessine par ses contours, ses traits, sa géologie, son relief. Un territoire c’est une position, une histoire commune, une géographie, mais aussi et peut-être davantage, une âme, un caractère, de chair et de sang. Parce qu’il faut du vivant pour qu’un territoire demeure. Dans cette série de portraits, j’ai décidé de partir à la rencontre de personnalités singulières et de saisir au plus près d’eux, leur projet de vie, leur vision, leur philosophie. Figures uniques de leur territoire, ils marquent durablement le paysage parce qu’ils agissent, créent, militent, changent les paradigmes, ils construisent aussi, des odeurs, des saveurs, des idées, des mélodies. Ici il est question d’ancrage, de choix, d’option de navigation…. Je vous propose de naviguer à votre gré parmi les épisodes d’Au Portant, sentez-vous libre ! Bonne navigation Création graphique : la noixd'beurre
Au milieu d'une terre balayée par les vents venus de l'océan, une petite cabane s'élève.
À ses côtés, une femme et trois hommes.
Modeleurs patients et observateurs de leur environnement, ils nous racontent la vie du marais, de leur marais.
Les pieds dans l'argile, le regard vers le lointain.
Là bas tu peux arriver et repartir quand tu veux. Boire de la bière pour pas trop cher et allumer ta cigarette pendant le concert.
Là bas la musique résonne jusque tard.
Là bas c'est le hangar de grand Jule. Avec une poignée de musiciens, il organise des soirées concerts. Un seul mot d'ordre : liberté !
Julien c'est mon voisin.
Artiste musicien, il a créé une école de musique dans notre hameau. Depuis bientôt deux ans, les enfants des écoles alentours y viennent pour apprendre la musique, appréhender l'univers si vaste et cosmopolite des sons et des mélodies. Là-bas, dans une atmosphère douce et très personnelle les enfants s'exercent, expérimentent, aiguisent leurs oreilles.
Elle a construit une ferme.
Une ferme sans tracteur, sans animaux. Non, dans sa ferme Adeline fait pousser une algue qui a le vent en poupe : la spiruline.
Adeline, c’est une bâtisseuse. C’est à bout de bras et d’idées qu’elle fait vivre avec panache son projet. Elle trouve le réconfort dans la quiétude de son théâtre de verdure, là où pousse silencieusement sa précieuse spiruline.
Elle ne voulait plus se compromettre et supporter davantage de contresens.
Elle sentait bien qu’elle voulait expérimenter, créer, modeler. Le travail des mains l’appelait.
Malgré les doutes elle saute le pas et lance sa savonnerie. Depuis elle imagine, formule, compose et fabrique des savons selon ses convictions et sa vision. Consciente des enjeux et des besoins de son époque, Christelle éco-conçoit ses produits avec des essences issues de son territoire et se place comme « une savonnerie de quartier », au plus près de ses valeurs.